Le temps de vivre

Le temps de vivre

Le CAPC

Aujourd’hui, je vais vous parler du musée d’art contemporain de Bordeaux, le CAPC. A la base, je ne suis pas du tout touchée par l’art contemporain que j’ai du mal à considérer comme un art. Mais on m’a dit que ça valait le coup, ne serait ce que pour le bâtiment. J’y suis allée en compagnie d’une amie, qui aime les veux bâtiments et l’art .

A l’entrée, surprise, c’est un vieil entrepôt de pierre. C’est immense, et haut, très haut. Nous entrons par la large porte, en dessous de la vieille inscription “entrepôt”. L'intérieur est très impressionnant : tout est sauvegardé, le rez-de-chaussée s’ouvre sur une immense salle aux hauts piliers en pierre. La hauteur de plafond est impressionnante, à en donner le vertige. Nous pouvons y entrer après avoir payé 3euros 50, le prix étudiant.

 

 

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les photos sont, comme vous le voyez, sombres : c'est normal, le flash n'était pas autorisé. 

 

 

Le rez-de-chaussée est donc occupé par des sièges en plastique, des lampes courbées et rondes, ainsi que quelques paravents. Deux filets épais sont tendus entre des poteaux de pierre. Un rideau doré part du plafond et tombe sur le sol après quelque vagues. Nous cherchons donc le lieu de l’expo. A la fin nous nous rendrons compte que ces sièges et ces lampes étaient une oeuvre d’art.

 

 

 

 

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Mais, pour le moment nous sommes montées par l’escalier au premier étage. Nous y trouvons les bureaux, la bibliothèque... Mais où sont les oeuvres d’art ? Le bâtiment est superbe : on y a laissé les inscriptions anciennes des ouvriers. Au fil des murs, des dates se dessinent dans une écriture d’avant. Le lieu a vraiment une âme. Le lieu est éclairé faiblement par des lampes rouges et de minuscules néons le long des galeries vides, sous les arches de pierre. C’est étrange.  

 

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Nous montons, cherchant toujours désespérément l’art, un autre escalier qui nous mène au second étage. Là, rien non plus. Nous tentons d’ouvrir des portes fermées. une s'ouvre enfin sur une superbe terrasse d'où nous voyons les toits de Bordeaux. Elle est en carré. Sur le coté, des ardoises dans un long rectangle. Nous avons trouvé notre première oeuvre d’art !  De l’autre coté la même chose, la même forme, avec d’autres pierres plus blanches et un autre artiste qui l’a fait. WAOUH. Sinon, la terrasse est superbe.

Nous trouvons une autre porte ouverte en face parmi toutes les portes fermées. Une salle en long avec une lumière rouge nous indique que nous avons déniché quelque chose. Dans cette salle la lumière vient des lampes recouvertes de tissu rouge, créant une atmosphère curieuse. Dans cette galerie nous trouverons, dans le désordre : des tableaux monochromes, des tableaux avec des lunes, des babouches taille enfant, les horaires du RER, deux rétroprojecteurs qui diffusent des vidéos sans queue ni tête (exemple : deux signes de l’infini côte à côte suivit de la voie lactée, suivi d’un illusionniste, suivi d’un marathon..), un tapis sur lequel sont posés, bien pliées, deux vestes de survêtement fluo.. j’ai voulu marcher sur le tapis mais une femme à l’air angoissé m’a dit de ne pas marcher dessus. Bah quoi ; c’est une oeuvre d’art sûrement assurée très très cher…

 

 

L’impression, à la sortie, est étonnante : c’était une galerie angoissante, oppressante. Est-ce que c’est dû aux lumières ? Aux objets exposés ? Au mélange de l’ancien et de cet art moderne ? Je pense que, sans ce lieu, cet art moderne ne me fait ni chaud ni froid. Les artistes ont donc très bien utilisé le lieu.

 

Nous avons ensuite cherché encore et encore des oeuvres d’art. Nous avons tourné, nous sommes repassées dans la salle rouge. Nous n’avons rien trouvé alors nous sommes descendues au rez-de-chaussée où, finalement ces chaises et ces lampes de plastiques étaient de l’art. On ne pouvait pas prendre de photos avec le flash, ça devait sûrement abîmer cette matière si fragile.

 

Nous sommes donc sorties, je pense que ça ne valait sûrement pas 6 euros 50 (le plein tarif), même si le jeu de piste dans ce lieu était amusant...  

 

 



01/02/2016
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