Le temps de vivre

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Peregrinations


Le Musée national des douanes

J’ai aujourd’hui envie de vous parler d’un musée que j’ai visité par hasard. Pour la petite histoire, je voulais d’abord aller au Musée des beaux-arts de bordeaux mais il était fermé. Mon amie et moi nous sommes rabattues sur la base sous-marine, que nous avons trouvée au prix d’un périple dans le froid et dans un quartier franchement moche. Bon, elle était aussi fermée. Mon amie râle : 

Non mais on dit que les gens ne vont plus au musée mais c'est normal si ils sont fermés et que c'est pas écrit sur internet. 

 

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Un bateau à moitié coulé juste à coté de la Base sous marine, comme une métaphore de nos recherches de musée

 

 

 

 

Nous sommes donc allées place de la bourse et, miracle, il y avait un musée d’ouvert. Après deux heures de recherche nous voilà donc devant le musée national des douanes. 

 

Nous payons le prix, très raisonnable, d’un euro cinquante en prix réduit, oui, c’est si bien être étudiant (3 euros en plein tarif).  Là, nous découvrons deux collections, une permanente sur l’histoire des douanes et une temporaire sur le trafic d’ivoire. Les deux collections étaient un peu mélangées dans le musée, ça aurait eu le mérite d’être mieux plus distinct.

                    

La collection permanente est belle, il y a des documents, des vêtements, des outils, des armes, des tableaux, des affiches… Le tout dans un beau bâtiment. C’est une agréable plongée dans l’histoire même si le sujet des douanes ne me passionne pas à la base. En voici quelques photos : 

 

 

 

 

 

Quant à la collection temporaire, elle veut dénoncer le trafic et l’exploitation des animaux avec des morceaux de défenses, des dents …et des affiches alarmantes sur cela :

 

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Mais, à coté de cette triste réalité, nous avons aussi de superbes objets en ivoire…

 

J’avoue que je ne comprends pas, quel est le but ? Nous montrer la beauté de l’ivoire travaillé et en même temps nous montrer l’horreur qui se cache derrière ? Dans ce cas, pourquoi nous avoir présenté ces si beaux objets ? Parce que malgré la tuerie qui a permis d’en obtenir la manière première, je n’ai pu m’empêcher de trouver beaux ces objets. Je trouve ça contradictoire par rapport au message que l’exposition veut donner.

 

 

 

 

Malgré cela, c’est un très chouette musée que nous avons visité, avec des objets magnifiques. Je le recommande donc tout de même !

Pour vous y rendre, il suffit d'aller place de la bourse à Bordeaux. 

 


18/02/2016
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Le CAPC

Aujourd’hui, je vais vous parler du musée d’art contemporain de Bordeaux, le CAPC. A la base, je ne suis pas du tout touchée par l’art contemporain que j’ai du mal à considérer comme un art. Mais on m’a dit que ça valait le coup, ne serait ce que pour le bâtiment. J’y suis allée en compagnie d’une amie, qui aime les veux bâtiments et l’art .

A l’entrée, surprise, c’est un vieil entrepôt de pierre. C’est immense, et haut, très haut. Nous entrons par la large porte, en dessous de la vieille inscription “entrepôt”. L'intérieur est très impressionnant : tout est sauvegardé, le rez-de-chaussée s’ouvre sur une immense salle aux hauts piliers en pierre. La hauteur de plafond est impressionnante, à en donner le vertige. Nous pouvons y entrer après avoir payé 3euros 50, le prix étudiant.

 

 

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les photos sont, comme vous le voyez, sombres : c'est normal, le flash n'était pas autorisé. 

 

 

Le rez-de-chaussée est donc occupé par des sièges en plastique, des lampes courbées et rondes, ainsi que quelques paravents. Deux filets épais sont tendus entre des poteaux de pierre. Un rideau doré part du plafond et tombe sur le sol après quelque vagues. Nous cherchons donc le lieu de l’expo. A la fin nous nous rendrons compte que ces sièges et ces lampes étaient une oeuvre d’art.

 

 

 

 

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Mais, pour le moment nous sommes montées par l’escalier au premier étage. Nous y trouvons les bureaux, la bibliothèque... Mais où sont les oeuvres d’art ? Le bâtiment est superbe : on y a laissé les inscriptions anciennes des ouvriers. Au fil des murs, des dates se dessinent dans une écriture d’avant. Le lieu a vraiment une âme. Le lieu est éclairé faiblement par des lampes rouges et de minuscules néons le long des galeries vides, sous les arches de pierre. C’est étrange.  

 

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Nous montons, cherchant toujours désespérément l’art, un autre escalier qui nous mène au second étage. Là, rien non plus. Nous tentons d’ouvrir des portes fermées. une s'ouvre enfin sur une superbe terrasse d'où nous voyons les toits de Bordeaux. Elle est en carré. Sur le coté, des ardoises dans un long rectangle. Nous avons trouvé notre première oeuvre d’art !  De l’autre coté la même chose, la même forme, avec d’autres pierres plus blanches et un autre artiste qui l’a fait. WAOUH. Sinon, la terrasse est superbe.

Nous trouvons une autre porte ouverte en face parmi toutes les portes fermées. Une salle en long avec une lumière rouge nous indique que nous avons déniché quelque chose. Dans cette salle la lumière vient des lampes recouvertes de tissu rouge, créant une atmosphère curieuse. Dans cette galerie nous trouverons, dans le désordre : des tableaux monochromes, des tableaux avec des lunes, des babouches taille enfant, les horaires du RER, deux rétroprojecteurs qui diffusent des vidéos sans queue ni tête (exemple : deux signes de l’infini côte à côte suivit de la voie lactée, suivi d’un illusionniste, suivi d’un marathon..), un tapis sur lequel sont posés, bien pliées, deux vestes de survêtement fluo.. j’ai voulu marcher sur le tapis mais une femme à l’air angoissé m’a dit de ne pas marcher dessus. Bah quoi ; c’est une oeuvre d’art sûrement assurée très très cher…

 

 

L’impression, à la sortie, est étonnante : c’était une galerie angoissante, oppressante. Est-ce que c’est dû aux lumières ? Aux objets exposés ? Au mélange de l’ancien et de cet art moderne ? Je pense que, sans ce lieu, cet art moderne ne me fait ni chaud ni froid. Les artistes ont donc très bien utilisé le lieu.

 

Nous avons ensuite cherché encore et encore des oeuvres d’art. Nous avons tourné, nous sommes repassées dans la salle rouge. Nous n’avons rien trouvé alors nous sommes descendues au rez-de-chaussée où, finalement ces chaises et ces lampes de plastiques étaient de l’art. On ne pouvait pas prendre de photos avec le flash, ça devait sûrement abîmer cette matière si fragile.

 

Nous sommes donc sorties, je pense que ça ne valait sûrement pas 6 euros 50 (le plein tarif), même si le jeu de piste dans ce lieu était amusant...  

 

 


01/02/2016
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